Batman/Fortnite, Michael Jackson et robots gladiateurs

par | Mai 2022

Ça y est, j’ai déménagé ! Évidemment, j’ai manqué de temps pour préparer la newsletter de ce mois de mai. C’était tout à fait prévisible, mais j’ai préféré le déni, jusqu’au moment de me rendre à l’évidence : j’ai trop peu de matière récente à vous partager. C’est alors l’occasion de vous proposer quelques infos et liens non retenus dans les newsletters précédentes. De l’actualité pas récente, mais intéressante.

Sur ce, je retourne ranger mes livres et aménager mon bureau pour l’enregistrement de futurs streams et vidéos YouTube.
On se retrouve en juin avec des nouvelles fraîches.

Bonne lecture,

-Niki

L’actu Atelier Pop Culture

animation réalité virtuelle à Blagnac

Les interventions d’avril m’ont beaucoup plu.

Les consoles laissées à la bibliothèque universitaire de l’INSA ont permis l’organisation de tournois Mario Kart et FIFA 22, plébiscités par les étudiants.

À Blagnac, c’était le retour des animations VR, avec deux casques permettant aux petits et grands de dessiner, sculpter, peindre en trois dimensions. Mention spéciale pour Claude, enfant sage de 8 ans qui a été particulièrement inspiré lorsqu’il a discrètement écrit, d’un pinceau multicolore, un gros mot en VR. Un travail que Cambronne aurait apprécié. Une génération de vandales numériques arrive et je suis aux premières loges !

Ce mois-ci j’ai joué à…

Clone Drone in the Danger Zone

Titre : Clone Drone in the Danger Zone
Genre : action
Studio : Doborog Games
Éditeur : Doborog Games
Prix : 16.79€ sur PC, PS4, Xbox, Switch
Joué sur : PC
PEGI : N/A

… rien, faute de temps 😕
Alors je vais vous parler de Clone Drone in the Danger Zone, jeu de combat en arène à la troisième personne, découvert l’année dernière.

Les extraterrestres sont arrivés sur Terre, ont enlevé tout plein de gens et ont mis leur conscience dans des corps de robots. L’objectif des extraterrestres : envoyer ces humains-robots un à un dans une arène pour les faire se battre contre des vagues d’ennemis (ici des robots-épéistes, là des archers, araignées et tyrannosaures mécaniques). Pourquoi ? Pour le fun, évidemment.

Et entre deux vagues d’ennemis, on retourne en coulisses pour améliorer la carcasse métallique qui nous sert de corps. L’occasion de s’équiper d’un arc ou d’un marteau de guerre par exemple, ou d’améliorer telle arme ou bouclier. Cette partie du jeu est d’importance stratégique, à ne pas prendre à la légère.

La prise en main du jeu est plutôt simple (un bouton saut, un bouton attaque…) mais le sel de Clone Drone in the Danger zone se trouve dans les ennemis variés face auxquels il faut adapter son style de jeu, et dans les choix d’amélioration de son robot. Et puis il y a l’humour.

Il FAUT parler des deux commentateurs extraterrestres, hilarants. Leurs voix de synthèse débitent les meilleures punchlines, ils ont toujours le bon mot se moquer de vous, expliquer en quoi vous êtes mauvais et ne survivrez pas la vague suivante. Sans compter les petites blagues et devinettes qu’ils se font entre eux. Le jeu est dispo en français ; si vous êtes curieux de la V.O. voici la bande annonce.

Disponible sur toutes les plateformes actuelles, le jeu est chouette, pas très violent (ce sont des robots qui se battent, pas une seule goutte de sang) avec ce qu’il faut de défi et d’humour pour amuser vos usagers pendant quelques heures. On note la présence de modes multijoueur coopératifs et compétitifs. Bonus : le système de points vous permet d’organiser de petites compétitions afin de définir qui, parmi vos usagers, sera le meilleur gladiateur-humain-robot du futur !

L’actu JV, ça donne quoi ?

Manette bébé Fisher Price utilisée pour jouer à Elden Ring

– Un doux dingue du nom de Dylan Beck a modifié une manette pour bébé Fisher Price en une manette Xbox et a pu jouer à Elden Ring avec.

– J’ai reçu le roman Siphadventure Tome 1 – la sorcière des mers. Le YouTubeur Siphano, spécialisé dans le jeu Minecraft, s’est associé au copain et auteur Léonard Bertos pour adapter une partie de son univers en une série de romans. Le tome 2 est aussi disponible.

– Le 29 octobre 2022, au Grand Rex, aura lieu un concert symphonique des musiques des jeux Assassin’s Creed. Écran géant pour diffuser des images des jeux, orchestre, chœur, soliste, on met le paquet pour de la musique de jeux vidéo et on aimerait voir ça plus souvent.

– J’ai lu le comics Batman/Fortnite – Point Zero (le premier tome uniquement). En poursuivant Harley Quinn, le super-héros de DC comics tombe dans l’univers du jeu emblématique d’Epic Games en compagnie de Catwoman, le temps d’une série de bandes dessinées. Pur objet transmedia, on est forcément prudents… mais curieux. Eh bien c’était pas si mal. Le bus scolaire bleu iconique est absent, pas d’arrivée sur l’île en parachute, mais surtout absence d’armes à feu et de constructions ! La façon dont les auteurs se sont appropriés le jeu et ses mécaniques pour les adapter en BD est osée. Le résultat n’est pas totalement incroyable, mais intéressant si la notion d’adaptation vous passionne et/ou si vous êtes amateurs des deux univers.

Dans les médias

Fan portant la casquette de Mario

Le JV, version accélérée de l’Histoire de l’Art ?

Une chronique France Culture un peu poétique, agréable à écouter sur les liens entre Histoire de l’Art et jeu vidéo. Elle date un peu, mais m’a bien plu.

La grande histoire des easter eggs dans les jeux vidéo

Les easter eggs dans les jeux vidéo

La Fnac propose cet article sur les easter eggs dans les jeux vidéo. Ces œufs de Pâques sont autant de petites surprises, de secrets, de références cachées dans les jeux par leurs auteurs à destination des plus curieux. Une pratique amusante qui illustre bien l’existence d’une culture du jeu vidéo (de cultures au pluriel en fait, mais c’est tout un sujet).

Sid Meier, rockstar malgré lui

Sid Meier, rockstar malgré lui

Le Monde a fait un portrait de Sid Meier, vieux de la vieille du jeu vidéo, créateur des Civilization. Ou plutôt, des “Sid Meier’s Civilization”. En effet, il est un des rares noms accolés directement au titre d’un jeu vidéo.

Une p’tite anecdote pour terminer ?

Michael Jackson ending in Moscow

Michael Jackson a composé de la bande originale du jeu Sonic the hedgehog 3, mais elle n’a jamais été utilisée (telle quelle).

Début des années 1990, les jeux Sonic et Sonic 2 cartonnent. Lors du développement du troisième opus, Michael Jackson et Sega se rapprochent. Ils avaient déjà travaillé ensemble sur l’adaptation vidéoludique du film Moonwalker. On a peu de détails sur le partenariat et sa conclusion, mais in fine il semble que l’artiste et son équipe aient bien composé une quarantaine de titres pour Sonic 3, sorti en 1994.

Les raisons de la fin du partenariat sont floues. Ici on évoque la déception de M.J. quand à la qualité du son de la Mega Drive. Là, on dit que ce sont les accusations pour pédophilie (fin 1993) qui obligent Sega à tout arrêter.
Tout ce qu’on sait, c’est que les musiques sont retravaillées en profondeur par les équipes du jeu. Le partenariat restera caché durant de longues années jusqu’à ce que le travail conjoint de fans et de la presse fasse parler des personnes impliquées à l’époque, qui avoueront : une cassette de Michael a bien été envoyée à Sega, et a servi d’inspiration pour la bande originale de Sonic 3.

Difficile aujourd’hui de savoir à quel point les morceaux d’origine transparaissent dans le jeu. Mais l’exemple le plus frappant du lien entre le chanteur et Sonic 3 est le générique de fin. Il semble que Michael ait composé une musique pour ce générique, qui a donc été modifiée. Néanmoins, l’artiste a réutilisé sa musique d’origine pour la chanson Stranger in Moscow, qui sort trois ans plus tard (le début de cette vidéo met en avant la ressemblance).

En attendant qu’on remette un jour la main sur la fameuse cassette, le rapprochement le plus concret entre le roi de la pop et Sonic 3 se fait donc via le générique de fin du jeu, générique dont Michael Jackson est ironiquement absent malgré sa contribution.

Bon mois de mai à tous, on se retrouve début juin !