C’est convenu, certes. J’ajoute aussi une bonne santé et je relance d’une année pleine de bienveillance. D’être entourés et soutenus par les gens que vous aimez et qui vous aiment. De réussites personnelles et professionnelles. De rencontrer des personnes intéressantes, de partager, échanger autour vos passions, comme j’essaie de le faire avec le jeu vidéo.
Pour revenir à cette première phrase à laquelle on est habitués, qui dit peu mais dit en fait beaucoup : je vous souhaite une bonne année 2023 !
– Niki
L’actu Atelier Pop Culture et Ludistart
L’année s’annonce déjà bien remplie !
En janvier, j’entame le cursus « Travailler avec la culture vidéoludique » au sein du Liège Game Lab (Université de Liège). Disponible en distanciel, cette formation va m’occuper un jour par semaine durant cinq mois et me permettra d’acquérir une vision plus académique de mon travail. J’ai vraiment hâte de démarrer !
Au sein de Ludistart : formations en BDP (sur les liens entre arts et jeux vidéo, sur l’animation d’un espace jeu vidéo en médiathèque), organisation de tables rondes, mise en place d’une expo rétrogaming à Albi qui s’annonce superbe, création d’une nouvelle expo… et début de travail sur des vidéos YouTube ! Le planning est chargé mais extrêmement intéressant !
Mais si le calendrier est plein de gros projets entourés en rouge, l’année démarre en douceur. On se retrouve le 21 janvier à la médiathèque de Grenade-sur-Garonne, pour l’animation d’une journée rétrogaming !
Ce mois-ci j’ai joué à…
Titre : Tinykin
Genre : plateforme, puzzle
Studio : Splashteam
Éditeur : tinyBuild Games
Prix : 25 €
Joué sur : PC, dispo sur PlayStation, Xbox, Switch
PEGI : 7
Tinykin est un jeu de plateforme (bande annonce) très prenant, efficace dans ses mécaniques (avec notamment la reprise du système des jeux Pikmin de Nintendo) et agréable à jouer tant pour les petits que pour les grands.
Milodane parcourt la galaxie à la recherche des humains, à l’origine de son peuple. Il découvre une étrange planète, sur laquelle il décide de se téléporter. Il arrive alors dans une maison géante (à moins que lui ne soit minuscule ?) dans laquelle vivait autrefois un scientifique, aujourd’hui habitée de centaines de petites créatures. En suivant les plans laissés par cet humain, Milo espère pouvoir construire une machine qui lui permettra de rentrer chez lui… Il part donc à l’aventure accompagné de Tinykins, créatures qui lui seront très utiles pour récupérer divers les objets de sa quête.
On dirige donc Milo, personnage dessiné en 2D comme toutes les autres créatures du jeu, dans cette immense environnement en 3D. Le jeu est beau, les animations rigolotes et l’effet “dessin animé” des personnages amuse les jeunes joueurs comme les adultes. L’environnement est parfaitement maîtrisé : la maison est découpée en plusieurs niveaux, du salon à la chambre en passant par la salle de bains, qu’il faut arpenter. Chaque objet du quotidien (une plante, une lampe, un tapis, une boîte de conserve…) est détourné par les développeurs pour créer un obstacle qu’il faut franchir, escalader, détruire, déplacer.
Ces obstacles et autres lieux inaccessibles, on les passe ou les atteints grâce aux Tinykins. Petites créatures de différentes couleurs, chaque type de Tinykin a une capacité qu’on va exploiter pour avancer. Les verts s’empilent les uns sur les autres pour que Milo puisse grimper dessus, alors que les rouges explosent certains obstacles, quand les violets, costauds, peuvent porter et déplacer des objets nécessaires à notre avancée. Rassembler des armées de Tinykin et les envoyer interagir avec l’environnement sera au centre des actions de jeu. Au chapitre du gameplay, évoquons aussi la bulle, sorte de scaphandre qui entoure Milo et lui permet de planer dans les airs le temps d’un instant. En ramassant des pépites glanées un peu partout, on peut allonger considérablement son temps de vol pour atteindre des endroits plus éloignés, comme cette poutre au loin sur laquelle on va trouver la gemme qu’une créature du coin nous a demandé de lui rapporter.
Car oui, il n’y a pas que les Tinykins dans la maison ! Celle-ci est remplie de vie, de petits habitants avec qui interagir et qui nous donnent des quêtes optionnelles. En s’appropriant la maison inhabitée, ces petits squatteurs ont créé de véritables villes et monuments.
La maison, parlons-en. Chaque pièce est particulièrement bien travaillée, les ambiances sont géniales et on prend plaisir à découvrir à chaque niveau comment les développeurs on détourné un objet du quotidien pour en faire un élément de level design intéressant, à l’image de la guitare transformée en bar dans le premier niveau, la grande plante centrale dans le second ou des montagnes de papier toilette dans le troisième. L’exploration est un vrai bonheur, on tombe constamment sur un nouveau détail qui nous fera sourire ou écarquiller les yeux.
Le jeu n’est pas spécialement difficile, il faut parfois un peu de dextérité pour se balader sur certaines plateformes en 3D (on tombe souvent !) et se creuser gentiment la tête pour résoudre les puzzles, mais rien d’infranchissable du tout. Tinykin est très agréable à jouer, la difficulté et la durée finement dosées, on ne s’ennuie jamais une seule seconde.
À mon avis, on tient là un jeu parfait pour médiathèques et ludothèques, en prêt ou en consultation sur place !
Un peu d’actu
– C’était en septembre mais c’est passé sous mon radar : Ubisoft a mis en place la plateforme “Play to learn”. Les établissements culturels s’y inscrivant peuvent accéder gratuitement à un petit catalogue à l’aspect pédagogique prégnant. Quatre jeux pour l’instant, PC uniquement, le catalogue est appelé à grossir.
– Victoria 3 est un jeu de stratégie, de gestion et de simulation. Il permet de prendre en main une nation et de la faire évoluer à travers les âges. Un jeu pointu, de niche, joué par une communauté d’aficionados qui en redemandent à chaque épisode. Sauf que dans ce dernier opus, un choix du studio a attisé la critique : développer sa nation sous le régime du communisme rend la partie trop facile. Le communisme, moyen trop fort et efficace pour gagner la partie ? Face aux critiques, les développeurs ont dû patcher le jeu pour rétablir l’équilibre.
– Deux infos en une concernant Epic Games, à la fois plateforme d’achat de jeux en ligne et éditeur/distributeur de jeux comme les célèbres Fortnite, Fall Guys et Rocket League. Tout d’abord, le gouvernement américain a collé deux procès à Epic concernant la gestion des joueurs mineurs. Le premier sur la gestion des données personnelles des jeunes joueurs, le second sur leur protection dans les jeux en ligne, contre d’autres joueurs malintentionnés ainsi que contre les achats abusifs de contenus additionnels (les fameux cosmétiques pour Fortnite en l’occurrence). Epic va payer 520 millions de dollars en amende et en remboursement de joueurs, les poursuites s’arrêtent là.
Seconde info, a priori liée à la première : début décembre, la gestion des comptes de mineurs a changé, ceux-ci sont dorénavant soumis à une sorte de contrôle parental.
– Déniché sur Twitter : ce petit gif montre une animation de type Pong avec un visuel de type Mondrian intelligemment intitulé “Pongdrian”. Ça m’a plu, je partage !
Dans les médias
Ivre, il crée un jeu culte
Dans cette chronique, jeuxvideo.com revient sur la genèse de Disco Elysium. Jeu de rôle sorti sur PC en 2019, il s’est fait particulièrement remarquer par la qualité de son écriture, de son univers, de son ambiance, de ses visuels… Classé parmi les meilleurs jeux PC de sa génération, il a remporté un grand nombre de prix et fait l’unanimité parmi les critiques et le public. L’histoire de sa création, mouvementée, à base d’un collectif d’artistes lituaniens, d’échec commercial du roman d’origine et d’alcool, est relatée dans cette très intéressante vidéo.
Antagonistes – Le Petit Ami, l’Égoïste
En fouillant le site ThePixelPost, je suis tombé sur ce petit article qui parle de l’antagoniste (le “méchant » ?) du très chouette jeu Unpacking (bande annonce) en l’occurrence la figure invisible du petit ami. Un personnage absent et pourtant très présent dans le jeu, à travers des mécaniques décortiquées dans ce texte.
Une p’tite anecdote pour terminer ?
Ce mois-ci, revenons un peu sur l’histoire de la marque Nintendo. Oui, Super Mario, oui Zelda, oui Pokémon, oui la Game Boy, la Super Nintendo et la Switch, mais avant ça ?!
Fondée en 1889 par la famille Yamauchi, l’entreprise qui s’appelle alors Nintendo Koppaï vend des hanafuda, des jeux de cartes traditionnelles japonaises. Viendront ensuite le tour des cartes à jouer occidentales et de la distribution de ces petits rectangles de carton à l’international.
C’est en 1949 que la société prend un premier tournant, en se lançant dans des activités plus variés : “on l’a vu se développer dans le marché des portions de riz individuelles, la gestion de compagnies de taxis et même propriétaire d’une chaîne de Love Hotels” nous explique Wikipedia.
La firme conserve néanmoins les cartes à jouer comme principale activité durant quelques décennies, avant de passer au jouet. On pense notamment au Love Tester, ce jouet qui prétend mesurer le sentiment amoureux entre deux personnes, créé par Gunpei Yokoi. Ce même Gunpei Yokoi qui sera le créateur de la célébrissime Game Boy !
Ce n’est qu’en 1977 que Nintendo se lance dans le jeu vidéo, avec la Color TV-Game, une console de salon contenant des versions alternatives de Pong.
Aujourd’hui, aux côtés de ses consoles, accessoires et jeux vidéo, Nintendo continue à vendre des cartes à jouer et autres jeux traditionnels comme des plateaux de go ou de mahjong.
Pour clore cette newsletter, je vous renvoie vers l’incroyable site Internet de la famille Yamauchi, fondatrice de la société. Mettez le son (à gauche, bouton On) pour mieux apprécier la visite !
Bon mois de janvier à tous, on se retrouve début février !