Tellement de choses à dire ! Installez-vous confortablement, et laissez-vous porter.
D’abord, un erratum. Dans la précipitation, j’ai donné de fausses infos sur Unmetal dans la newsletter précédente (corrigé depuis sur le site) : le jeu est développé par Unepic, édité par Versus Evil, et classé PEGI 16 et non pas 3. Mes excuses !
Le mois dernier, je vous faisais part de mon intérêt du moment pour les œuvres SF/fantastique courtes au final surprenant, type “La quatrième dimension”. Qu’apprends-je quelques jours plus tard ? La série télé culte des années 60 va se voir adaptée en trois expériences courtes en réalité virtuelle !
Enfin, ces dernières semaines, j’ai mis de côté une grande quantité de liens et d’infos pour vous. Au moment de rédiger cette newsletter, un constat : trop, c’est trop ! J’ai dû choisir pour vous éviter une newsletter gargantuesque. Je vous garde le contenu non retenu pour un pot-pourri à venir.
En attendant, profitez de ces infos et liens, et bonne lecture 🙂
-Niki
L’actu Atelier Pop Culture
J’ai passé mon mois de février à reprendre contact avec plusieurs personnes qui font de la médiation culturelle JV, un peu partout en France. Voir ce qui se fait, les expos, les conférences, les ateliers, les projets des uns, les spécialités des autres.
J’ai notamment découvert l’association Playful qui amène le jeu vidéo en salle de cinéma. Allant au-delà du classique tournoi sur grand écran, Playful propose d’autres façons de faire coïncider salle de ciné et JV.
Ce tour de France en distanciel était très chouette, et m’a permis de raviver les réseaux et de réfléchir à de nouveaux projets à mettre en place !
Ce mois-ci j’ai joué à…
Titre : Vampire Survivors
Genre : action, rogue-lite
Studio : Poncle (Luca Galante)
Éditeur : N/A
Prix : 2,39 € sur Steam
Joué sur : PC
PEGI : N/A
Beaucoup de choses ont été dites sur Vampire Survivors, au point que je serai tenté de simplement vous laisser avec cet article du Monde qui explique bien ce qu’est LE phénomène indé de janvier.
Petit jeu développé par un type tout seul dans son garage (ou plus probablement sa chambre ou son bureau), Vampire Survivors a fait sensation et a vu ses ventes exploser en quelques jours, après que des streamers l’aient testé en direct sur Twitch. Dans la peau d’un chasseur de vampire, les joueurs doivent survivre à des vagues de monstres de plus en plus intenses, et affronter le boss final qui arrive au bout de trente minutes de jeu.
Un concept simple, accessible – seul le joystick gauche de la manette est utilisé durant le jeu, aucun autre bouton ! – des parties courtes, intenses, et l’envie de relancer le jeu à chaque mort de son personnage, pour essayer de faire mieux que la fois d’avant. Pour expliquer le succès du jeu, on peut ajouter une foule d’autres détails comme le spectacle visuel hypnotique qu’il offre à un certain stade d’avancée dans le jeu, la montée en puissance progressive de son personnage hyper gratifiante qui vous donne une grande sensation de puissance, ou encore son prix : 2,39 €.
Si les adjectifs “petit” et “accessible” reviennent régulièrement, Vampire Survivors n’en demeure pas moins un jeu qui demande un peu d’attention pour appréhender les armes, bonus offensifs et défensifs et autres effets de zone qu’il propose. Petit jeu ne rime pas forcément avec petit défi, et il faudra être tenace pour survivre les trente minutes d’une partie.
De mon côté, je m’interroge sur la pertinence d’accueillir ce jeu en médiathèque ou ludothèque (équipées de PC) ; il me semble que son prix, son accessibilité, le fun qu’il procure et la courte durée des parties sont autant de critères intéressants. De là à organiser des compétitions de Vampire Survivors dans votre établissement, il n’y a qu’un pas !
L’actu JV, ça donne quoi ?
– Une tendance en chasse une autre : en quelques semaines, les joueurs ont été complètement hypés par Wordle, puis Vampire Survivors, puis Sifu, puis Horizon Forbidden West, puis Elden Ring. Celui-ci a l’air de conserver l’attention de joueurs, mais jusqu’à quand ? Quel sera le prochain titre a attirer tous les regards et toutes les conversations sur Twitter ?
– On a une nouvelle bande-annonce pour le jeu Dune développé par les bordelais de chez Shiro Games. Ce qu’on y voit et entend m’évoque une ambiance fidèle aux livres et films, ça donne plutôt envie.
– Le jeu de cartes à collectionner Magic the Gathering annonce un partenariat avec l’éditeur de jeux vidéo Capcom. En effet, en juillet sera disponible la collection Secret Lair x Street Fighter II. On pourra alors jouer les plus célèbres combattants du plus célèbre jeu de baston dans le plus célèbre des jeux de cartes, et ça, ça m’émeut (pour de vrai).
– Netflix annonce un film Bioshock. Rappelons simplement que Bioshock c’est génial (attention, trailer un peu crado), qu’il y a un potentiel d’adaptation très sympa, entre l’univers, le scénario et la direction artistique dingues du jeu (l’architecture Art déco de la ville sous-marine de Rapture est incroyable). S’il vous plaît monsieur Gore Verbinski réalisateur de Pirates des Caraïbes, ne faites pas foirer ça.
Dans les médias
Un match d’AoE 2 diffusé sur Twitch dure depuis 50 h
Alors que Age of Empire IV est sorti fin 2021, des joueurs s’amusent encore sur le second opus, et s’y affrontent en ligne le temps de tournois diffusés sur Twitch. Mais lorsque que deux joueurs refusent de céder la victoire, la partie dure plus de 50 heures et le public s’investit. Vice nous raconte que des viewers imaginent même une romance à la Roméo et Juliette entre deux personnages du jeu, et c’est la meilleure partie de cette histoire selon moi !
L’Etat russe va subventionner les jeux vidéos « patriotiques »
L’info date d’avant la guerre déclenchée en Ukraine, mais a été rattrapée par l’actualité. BFM Business explique que le gouvernement russe a annoncé son intention de subventionner des jeux à vocation “patriotiques”.
Dans une analyse intéressante, le journaliste dénonce une démarche bancale qui n’aboutira probablement à rien pertinent.
Les jeux wholesome sont-ils l’avenir du jeu vidéo ?
Nouvelle vidéo intéressante de la part de l’équipe de Game Next Door, qui nous parle des jeux “wholesome”, ou “bienveillants”. Que désigne ce terme ? La vidéo dresse un chouette panorama de ces jeux sans violence, mignons, « chill », et de ce que ça implique pour les développeurs… y compris en termes de communication par exemple.
Une p’tite anecdote pour terminer ?
Twitch plays Pokémon est une expérience sociale qui eut lieu fin février 2014. Le nom est évocateur : l’expérience a consisté à lancer une partie de Pokémon Rouge, la diffuser sur le site de streaming Twitch, et à laisser le public jouer au jeu en tapant les commandes voulues sur l’outil de discussion. C’est ainsi qu’un développeur australien anonyme a lancé une grande partie de jeu vidéo collaborative, impliquant des milliers de joueurs simultanés.
Les débuts sont chaotiques : Red, le héros du jeu, passe quelques heures à tourner en rond, galère à monter des escaliers ou à couper un arbre. La faute aux commandes contradictoires entrées par les joueurs. Puis, ceux-ci commencent à s’organiser. Sur les réseaux sociaux, ils se regroupent et communiquent afin de définir différentes stratégies et choisir ensemble les touches sur lesquelles appuyer pour faire avancer le jeu.
Sociologie, management, politique, démocratie, anarchie… de nombreux mots-clés ont été évoqués quand à cette expérience, tant vidéoludique que sociale. L’observation des comportements d’un grand nombre de joueurs sur une partie collaborative est extrêmement intéressante.
La partie prend fin le 1er mars 2014. Il aura fallu 16 jours de jeu, d’actions chaotiques, d’accidents (ce Reptincel niveau 34 relâché par erreur), de noms étranges donnés aux Pokémon capturés (ce Roucarnage nommé « aaabaaajss »), d’acharnement de la communauté, pour que Red devienne, enfin, champion de la Ligue Pokémon !
Bon mois de mars à tous, on se retrouve début avril !